EARL Alban LABAN
EARL Alban LABAN
1 route de Bedeille
64160 Sedze-Maubecq
France
Début du périple
Mise en service de la conserverie
Prix d'excellence au concours agricole de Paris
Depuis ma naissance, je baigne dans cette ambiance agricole rythmée par la vie des vaches laitières où tous les matins et soirs mon grand-père se rend à l’étable, s'occuper des vaches et où ma grand-mère s’affaire au poulailler. En juin, ma grand-mère achète des canetons et oisons pour la provision. Mes deux frères et moi-même avons la responsabilité de les rentrer le soir pour éviter le prédateur le plus redouté : le renard. Ce milieu vivant m'interpelle.
J'ai choisi la filière bois pour travailler le papier, c'est une branche de la nature.
Avec mon BTS en poche, la papeterie de Nanterre en région parisienne me propose un poste. Et là, j’ai la nostalgie de mon cadre de vie béarnais : l'espace verdoyant, les arbres, la bordure des montagnes ...
En 2015, la papeterie se restructure et m’affecte à un poste qui ne m'intéresse pas. Dans le même temps, la ferme familiale est reprise par mon frère aîné et structurée en EARL. En recherche de main-d’œuvre, il me propose de m'associer. Je retourne au pays, je fais ma formation d'agriculteur et en 2007, je m'installe comme jeune agriculteur et j'entre dans le capital de la structure AlBAN LABAN.
Notre ferme familiale est située dans les coteaux béarnais dans l’enclave au Nord–Est du département bordé par les Hautes-Pyrénées. Nous proposons en direct nos spécialités fermières et familiales : foie gras, confits, magrets, terrines et rillettes de canard...
Cédric, mon frère aîné en lien avec la terre et le temps, cultive les céréales et les protéagineux essentiels à l’alimentation saine et équilibrée de nos canards.
Je m’occupe du soin et de l’élevage des canards, je veille à leur bien-être et à l’alimentation depuis leur premier jour.
Puis, je m’implique également dans la fabrication de nos spécialités aidé par 3 employés et une employée à temps partiel.
Toute notre production est vendue en direct auprès de magasins (la table des producteurs), sur des salons gastronomiques en région parisienne, à Lyon, à Marseille et dans quelques épiceries fines...
Nous sommes fiers de nous appuyer sur les savoir-faire transmis par nos parents et grand-parents pour protéger notre terre de l'érosion et préserver notre environnement tout en conservant notre patrimoine culinaire où les saveurs de mon enfance m'enchantent encore aujourd'hui.
Nous pratiquons un élevage en autarcie, nos canards arrivent à l'âge d'un jour et sont nourris avec 100 % de nos céréales et s'ébattent sur des praires naturelles riches en cailloux ce qui permet l’infiltration de l'eau en cas de fortes pluies.
Dans notre conserverie à Sedze Maubecq, nos spécialités sont toutes cuisinées à base de produits frais sans conservateurs ni additifs. Nous trions, à l’œil et au toucher toutes les pièces du canard. Toutes les étapes sont manuelles que se soit l'éveinage, la découpe ou le salage au sel sec. Le respect du geste est dans notre ADN.
Nos spécialités se distinguent depuis notre première participation en 2014 au concours agricole à Paris puis au concours organisé par le journal L'Épicerie Fine en 2015-2016 et cette année, le foie gras mi-cuit et la figue fourrée au foie gras se distinguent au Salon Saveurs à Paris.
Je suis persuadé que le système d’exploitation mis en place pour la production de la matière première à sa commercialisation par nos soins sont des atouts gagnants à tous les niveaux : valorisation, préservation, entretien et faire vivre le terroir.
Le savoir-faire mis en œuvre repose sur le socle des valeurs de bon sens de la tradition : de mon point de vue, je suis capable de percevoir les sons qui m'indiquent par exemple le calme ou l'agitation des canetons. Mon savoir-faire repose aussi sur mon sens olfactif lorsque je suis en cuisine.
Ce sont toutes les sensations ambiantes ressenties qui guident ma créativité. Il en est de même pour mon frère lorsqu'il s'occupe de la terre, il s'en remet à ses impressions sans oublier la météo.
Je suis fier de restituer le goût et les saveurs de mes spécialités comme dans la cuisine de cœur de ma grand-mère. Je suis heureux lorsque l'amateur discerne la mâche, les arômes, les flaveurs lors de la dégustation dans un silence religieux puis prononce la tournure finale : ce n'est pas mal, ce n'est pas industriel... Et moi d'être d'avis et de conclure : vous avez apprécié !!!