EARL BIANCHINI
EARL BIANCHINI
"En massion"
32120 Mauvezin
France
Mon installation sur l'exploitation familiale
Entrée dans l'appellation AOP Ail violet de Cadours
Ouverture du magasin à la ferme
Dès mon plus jeune âge, je suivais mon père dans tous les travaux de la ferme, sur le tracteur, pour le conditionnement de l'ail, au marché... C'est donc tout naturellement que j'ai orienté mes études pour reprendre l'exploitation familiale et la développer.
J'ai obtenu en 2004 un BAC S qui m'a permis d'intégrer l'IUT Génie Biologie Agronomie à Auch. Mon DUT en poche en 2006, j'ai pu intégrer l'Ecole d'Ingénieur Agricole de Purpan (EIP). Pendant ce cursus, j'ai pu me former à travers les cours, projets et nombreux stages. En 2010, une fois le diplôme obtenu, j'ai intégré le pôle Agronomique de le coopérative Agricole QUALISOL (siège social dans le Tarn et Garonne) en tant que Responsable d'expérimentation BPE (Bonne Pratiques d'Expérimentation) et conseiller technique vigne.
Pendant 6 ans, j'ai pu accompagner des exploitants dans leur réflexion de tous les jours sur la conduite de leur vigne, et tester bon nombre de solutions de protection des cultures (conventionnelles et alternatives).
En janvier 2016, comme convenu avec l'entreprise, je me suis installé en tant que Jeune Agriculteur sur la ferme familiale pour prendre la succession de mon père.
Situé dans les coteaux argilo-calcaires du Gers, j'exploite 85 ha de SAU de céréales et d'ail. Avec près de 10 cultures différentes (blé tendre, blé dur, orge, tournesol, pois chiche, soja, maïs, ail, échalote), j'essaie de conduire une rotation la plus longue possible pour maintenir un potentiel élevé dans chaque culture tout en limitant les intrants le plus possible. L'atelier ail représente l'activité principale d'un point de vu temps de travail, mais également au niveau des revenus. Je produis 4 ha répartis entre ail nouveau, ail violet sec et échalote traditionnelle. Depuis 2017, je produis mon ail violet sous AOP Ail violet de Cadours, ce cahier des charges limite les doses d'engrais et proscrit l'utilisation de traitement anti-germe. Depuis 2018, je suis en phase de labellisation HVE (Haute Valeur Environnementale). Ce label est important à mes yeux, car il met en avant une réflexion globale de l'exploitation quant à l'impact sur l'environnement. La gestion des intrants fait partie du cahier des charges, mais également la gestion de l'irrigation, le pourcentage de surfaces non-agricoles (haies, bandes enherbées, marres, fossés...).
Dès mon installation, j'avais dans l'idée de développer l'exploitation sur une voie encore peu exploitée. Je souhaitais valoriser une de mes productions pour mettre en avant un savoir-faire différent, mais surtout ouvrir la ferme au public pour pouvoir expliquer en toute transparence ma façon de travailler. En 2018, j'ai donc monté un atelier de transformation pour produire sur la ferme des produits à base d'ail (marmelades, confitures, pickles...) et un magasin à la ferme pour commercialiser ces produits, mais également l'ail et l'échalote. J'ai voulu créer des recettes originales avec un produit peu facile à travailler : l'ail. Je suis même allé plus loin dans ma démarche en n'intégrant dans mes produits que des ingrédients issus directement de l'agriculture locale et/ou sous signe officiel de Qualité. Ainsi, j'utilise du Piment D'Espelette que je vais chercher directement chez un producteur à Espelette, du safran du Gers acheté directement au producteur et je n'utilise aucun additif de synthèse, uniquement des ingrédients simples.
- La diversification des cultures.
- Atelier ail performant avec un réseau de clients fidèles grâce à la qualité de mes produits.
- L'atelier de transformation qui me permet de mieux valoriser une partie de ma production et qui amène de la valeur ajoutée supplémentaire d'un point de vue économique mais également en termes d'image.
- Le magasin à la ferme est une porte ouverte vers l'extérieur, un moyen de vente mais également un moyen d'échanger avec les gens.
J'aime produire, mais j'aime aussi cuisiner et savoir ce que je cuisine. Je m'applique donc à produire ce que j'aimerais retrouver dans mon assiette au quotidien. Pour moi, il est crucial d'apporter aux gens des produits qui soient sains (sans danger pour le consommateur) et qualitatifs surtout au niveau du goût. Je m'efforce donc de produire de l'ail et de l'échalote qui répond à ces critères, mais également mes céréales. Je commerciale quelques kilos de pois chiche en sachet pour le consommateur final et j'essaie au champ de faire les efforts pour que dans le sachet, il n'y ait que du bon.
Comme je l'ai évoqué précédemment, j'aime cuisiner et c'est ce qui m'a poussé à développer une gamme de produits transformés à base d'ail. Je voulais donner un petit "coup de jeune" à un produit qui manque de diversité d'utilisation et qui a énormément d'intérêt d'un point de vue santé.
Lorsque j'ai voulu développer un atelier de transformation et un magasin à la ferme, l'ail s'est imposé tout de suite comme étant le produit à mettre en avant. C'est la culture phare de l'exploitation, depuis le début avec mes grand-parents en 1946, date de leur installation sur la ferme.
C'est une culture identitaire de notre terroir, d'ailleurs, nous nous situons au cœur de l'aire d'appellation Ail violet de Cadours. Et le choix d'intégrer cette appellation s'est fait naturellement, car je voulais que notre savoir-faire soit reconnu à travers une certification identifiable de tous. Les sols de nos coteaux argilo-calcaires sont difficiles, peu productifs, mais ils confèrent à l'ail violet produit dessus un goût unique, reconnu par tous mes clients et ce depuis trois générations.