Ferme de la Colombe
Ferme de la Colombe
6 rue de la chainey
70200 Dambenoit lès Colombe
France
Fin de mes études d'ingénieure agronome: je suis formatrice en agronomie en lycée agricole et je mature mon projet d'installation
Installation agricole à l'automne 2018: reprise du troupeau de vaches allaitantes, mise en place de l'élevage de cochons noirs en plein air...
Eté: premières ventes de viande et charcuterie provenant des mes cochons et mes bovins
En premier lieu j'ai voulu être agricultrice pour, à mon échelle, participer à la préservation de mon environnement naturel, l'agriculteur étant le "jardinier" des paysages. Mon souhait est de contribuer à la production d’aliments de qualité pour notre société et de participer au maillage social de mon territoire en créant un contact social entre producteurs et consommateurs: d'où l'agriculture biologique et la vente directe et locale.
Bien que souvent mal perçu, le métier d'agriculteur est à mes yeux l'un des plus beaux métiers s'il est pratiqué selon les principes de l'agroécologie: travail au contact de la nature et du vivant en harmonie avec le déroulement des saisons, production d'une ressource vitale à note société... J’ai cette envie ou ce besoin de travailler et coopérer avec les animaux et les végétaux.
En exerçant ce métier qui me passionne je souhaite aussi montrer qu'être agriculteur paysan (et non exploitant agricole) est aujourd'hui non seulement possible mais surtout une activité essentielle pour construire notre société de demain selon un modèle agroécologique.
Ingénieure agronome de formation, c'est au cours de mes études que j'ai découvert que ma vocation était de devenir agricultrice. Avant de faire le grand saut j'ai pris le temps de maturer mon projet, de visiter de nombreuses fermes en France et de travailler une année sur la ferme d'une éleveuse de porcs noirs de plein air. A ce jour, je suis installée depuis une année.
Ma ferme est dite en polyculture-élevage car j'élève des cochons noirs en plein air et des vaches allaitantes limousines et je cultive des céréales et de l'herbe pour nourrir mes animaux. J'ai choisi de commencer un élevage de cochons car c'est un animal avec lequel j'avais envie de travailler (intelligent, sociable...) et il y a localement une forte attente des consommateurs pour une viande de porc de qualité. Mes cochons sont de race rustique, une base génétique de porcs gascons: animaux de caractère doux, à croissance lente et à la viande très persillée. Les cochons naissent sur la ferme et y sont élevés en plein air pendant la période estivale et sur de la paille en hiver. En plus des aliments qu’ils trouvent dans leur parc, je les nourris à partir des mélanges céréaliers cultivés sur la ferme. Les charcuteries sont fabriquées selon mes recettes fermières, sans conservateurs chimiques. La vente de la viande s’effectue directement auprès des consommateurs: en colis à la ferme sur réservation et au détail dans un magasin de producteurs fermiers sur Champagney. Les bovins sont élevés dans la même optique d'autonomie.
Avec cette ferme j'espère ainsi contribuer au développement d'une économie locale respectueuse de la nature et de l'humain.
La ferme en quelques chiffres:
- environ 100ha dont une trentaine en céréales
- 6 à 8 truies, 2 verrats, une centaine de porcs non reproducteurs
- une vingtaine de mères limousines et leur suite
- ferme autonome: respect de l'animal et de l'environnement naturel
- vente directe: prix juste (adapté aux coûts de production), échanges avec les consommateurs
Ma formation et mes expériences pratiques m'ont permis d'acquérir une vision globale de la ferme: activité qui demande une grande capacité d'observation et d'adaptation.
Je me sens fortement liée au terroir dans lequel je me suis installée de par l'impact (positif ou négatif selon mes choix) que je peux avoir sur les paysages de ce village où persistent encore de nombreux vergers familiaux. Par exemple j'ai observé qu'en implantant des prairies riches en légumineuses, notamment en sainfoin, de nombreuses abeilles (des ruches du village) venaient se nourrir dans mes parcelles. De même dans mes cultures de triticale-pois non traitées. De nombreux promeneurs m'ont également fait remarquer que ces parcelles fleuries étaient agréables à voir lors de leurs balades.
Les viandes bovines et porcines que je vends sont donc l'expression du territoire dans lequel ces animaux ont été élevés.