Reprise de la ferme familiale
Passage en Agriculture Biologique
Diversification avec ateliers de meunerie et de pâtes alimentaires
Reprendre la ferme familiale était une évidence.
Depuis mon plus jeune âge, je passais mon temps avec mon père sur la ferme et j'aimais m'occuper des vaches et des veaux présents sur la ferme.
J'ai suivi une formation agricole (Bac Pro CGEA et BTS ACSE) à l'institut Jean Errécart de Saint-Palais. La proximité de l'école me permettait ainsi de venir donner des coups de main le soir après les cours et les week-ends.
À partir de 2001, mes diplômes en poche, j'ai travaillé dans le secteur agricole.
Puis en mai 2003, mon père étant à la retraite, j'ai repris la ferme.
Elle était composée de 25 ha et d'une vingtaine de vaches de race Blonde d'Aquitaine.
J'élève une cinquantaine de vaches de races Blondes d'Aquitaine, Bazadaises et Black Angus, sur environ 50 ha.
Depuis 2004, je fais de la vente directe en proposant des colis de viande bovine aux particuliers.
En 2007, j'ai entamé la conversion de ma ferme en Agriculture Biologique. C'est à ce moment-là que mon métier a pris du sens.
J'ai ainsi intégré des nouvelles cultures (céréales, méteil, luzerne, maïs...) à ma ferme. Plus les années passaient, plus le travail des cultures me plaisait et c'est ainsi que mon projet de valorisation des céréales pour l'alimentation humaine a mûri.
Depuis le printemps 2019, l'activité sur la ferme s'est diversifiée avec la mise en place d'un atelier de meunerie et de fabrication de pâtes alimentaires, à partir de céréales cultivées à la ferme.
1/ Une ferme de polyculture-élevage en Agriculture Biologique ;
2/ Une agriculture de proximité favorisant le circuit court avec la vente directe
3/ Des cultures de variétés anciennes de blés et de maïs agronomiquement plus adaptées au terroir local ;
4/ Production de farine et de pâtes alimentaires entièrement sur la ferme : de la culture des blés à leur transformation en farine puis en pâtes.
Je cultive sur ma ferme des variétés de blés et maïs population (Grand Roux Basque et maïs blanc).
Il s'agit de variétés dites « anciennes » ou « paysannes ».
Mon objectif est de sélectionner des populations et variétés adaptées aux conditions locales, à hautes qualités nutritionnelles et gustatives, ainsi que de rechercher une autonomie semencière par rapport aux variétés hybrides du commerce.
De plus, la culture de blé permet de diversifier les rotations en introduisant une culture d’hiver (couverture du sol, alternance de techniques culturales, meilleure gestion des adventices et des ravageurs…).
Une fois récoltés, les blés et maïs sont séchés, nettoyés, ventilés, brossés avant d'être transformés en farine ou semoule grâce à notre moulin à meule de pierre.
Avec la farine de blé de type semi-complète, je confectionne des pâtes alimentaires aux formes diverses. Elles sont ensuite séchées dans un séchoir basse température durant seize heures. Cette étape, bien maîtrisée, permet d'obtenir des pâtes de qualité avec une bonne tenue à la cuisson.
Les pâtes sont ensuite commercialisées en vrac ou en sachet kraft.
En ce qui concerne le maïs, il est commercialisé en farine et semoule (polenta).
Toutes les étapes de production sont ainsi maîtrisées du semis jusqu’à l’ensachage et la vente du produit fini ; nous réalisons nous-mêmes toutes les opérations sur la ferme.