La Ferme de Natacha
La Ferme de Natacha
1000 chemin des jarilles
26400 Soyans
France
Devenir agricultrice est une motivation personnelle qui date de plusieurs années.
Adolescente, j'ai effectué de très nombreux stages dans une clinique vétérinaire mixte et si au départ j'étais persuadée que le métier d'assistante vétérinaire était fait pour moi, ce sont mes nombreuses visites sur les exploitations qui m'ont fait changer d'avis.
L'élevage allait devenir ma passion, ma source de motivation et mon choix d'orientation scolaire et professionnelle.
Intégrer une école agricole contre l'avis de ses professeurs (qui trouvaient cela dommage pour "une bonne élève qui aurait pu faire mieux comme métier") et avec des parents soucieux par ce choix peu commun pour une fille, cela ne fut pas facile de franchir le pas.
Déterminée et convaincue que je ne le regretterai pas, j'ai foncé, obtenu mon Bac Productions Animales puis mon BTSA Productions Animales.
Riche de tout ces nouveaux savoirs, j'ai poursuivi avec une licence en Sciences de l'Éducation afin de devenir ensuite formatrice agricole.
Je savais qu'une installation, hors cadre familiale, dans une belle région comme la nôtre où l'accès au foncier demeure très onéreux, n'allait pas être simple !
Avec mon mari, pendant 7 ans, nous avons cherché une exploitation agricole à reprendre, mais dans notre secteur géographique nous n'avons pu trouver notre bonheur... Il aura fallu attendre 2015, pour trouver notre petit coin de paradis sur la commune de Soyans : une maison, de vieilles dépendances à restaurer et 10 ha de bois et de landes à valoriser !
Dans ce lieu qui n'était pas, initialement, une exploitation agricole, tout restait à faire, à imaginer, à construire et à aménager, mais mon projet d'installation agricole devenait enfin possible.
Après de longues heures de travaux, de formations et de démarches administratives, la Ferme de Natacha a enfin reçu ses premiers animaux en août 2016.
Mon exploitation est située sur la commune de Soyans, dans une partie très boisée et sur des terrains très pentus.
Elle est entourée de 10 ha de bois et de landes qui me servent de parcours pour mes volailles. J'ai donc dû faire des choix quant aux souches d'animaux que je souhaitais y élever.
Ici, pour profiter pleinement des atouts et réduire les contraintes de mon territoire, j'ai opté pour des souches rustiques et à croissance lente.
Plusieurs ateliers sont désormais présents sur mon exploitation :
- des volailles plein-air (Poulets, pintades, poules pondeuses, volailles festives : poulardes et chapons) conduites en bande de 200 à 250 individus maximum, ayant toutes accès à une cabane démontable en bois, réalisée en auto-construction et un parcours enherbé.
- des lapins fermiers (Élevage des reproducteurs "à l'ancienne" : en clapiers béton sur litière paillée et l'engraissement des jeunes se fait au sol, sur paille dans des box collectifs). Je possède une quinzaine de mères seulement.
- des cailles fermières (cailles de chair et cailles de ponte). Après l'achat d'une trentaine de reproducteurs lors du début de mon activité, je suis désormais autonome pour cette production. Je gère l'atelier caille en totalité, en faisant naître mes cailleteaux sur la ferme, directement à partir des œufs de mes reproductrices.
Toutes mes cailles sont élevées sur paille et bénéficieront très bientôt de volières extérieures.
La philosophie de La Ferme de Natacha :
"Produire des volailles de qualité, dans le pur respect des animaux, de la nature et du consommateur"...
C'est pour cette raison que j'ai choisi d'élever des lapins et des volailles selon des systèmes de productions très extensifs :
- petits effectifs pour chaque production
- choix de souches rustiques exclusivement
- volailles élevées en plein air et logées dans des cabanes déplaçables
- alimentation 100 % végétale et minérale et surtout garantie sans OGM
- mes animaux ne reçoivent aucun traitement médical systématique, je ne les traite que lorsque cela est nécessaire et en privilégiant, bien-entendu, la phytothérapie.
Je suis convaincue que pour faire de "bons produits" ayant le "vrai goût" du terroir, il est indispensable de s'adapter à notre territoire et notre environnement. C'est en le préservant et en tentant une harmonie parfaite avec les lieux qui nous entourent que nous agriculteurs, nous pouvons en faire ressortir LE meilleur !
Ma volonté première est de produire des produits de qualité, mais qui restent financièrement accessibles au plus grand nombre. Je ne me suis donc volontairement pas tournée vers la filière AB ou autres signes distinctifs de qualité, car ces conduites d'élevage engendrent forcément une répercussion financière sur les produits vendus.
Cependant, il me tient à cœur de proposer des produits "bons" et "simples" avec un vrai "petit goût d'antan" !
Je m'efforce donc au quotidien, de rester dans cette ligne de conduite en :
- privilégiant des matières premières locales (foin, certaines céréales)
- en m'approvisionnant auprès de fournisseurs qui peuvent me garantir l'absence d'OGM dans leurs céréales
- en proposant à mes volailles des parcours enherbés par de bonnes essences locales
- et en respectant le bien-être animal de chacune des espèces que j'élève.
Tous mes animaux bénéficient de conditions de vie optimales :
- les volailles arrivent sur la ferme à 1 jour, elles évoluent pendant 4 à 5 semaines dans une grande poussinière chauffée, avec litière douillette et grande baie vitrée pour bénéficier d'une lumière naturelle. Ensuite, elles regagnent leur cabane mobile et leur pré enherbé où elles y resteront pendant 10 à 15 semaines.
- les volailles festives : les chapons et poulardes arrivent à l'âge d'1 jour sur la ferme. Je chaponne une soixante de mâles lorsqu'ils ont 5 semaines environ et ensuite, chapons comme poulardes sont élevées en plein-air pendant 6 mois. Ils sont nourris aux céréales et pour parfaire leur engraissement, les semaines avant Noël, je les nourris comme le faisait nos anciens c'est-à-dire avec du lait de vache et du maïs. Par contre ici, pas d'épinette ou de fin d'engraissement en cage et/ou dans le noir ! Tanpis si les volailles sont un peu moins lourdes lors de l'abattage mais ici elles ont le droit d'aller gambader dehors jusqu'au dernier moment !
- les poules pondeuses arrivent également à 1 jour sur la ferme. Je les élève pendant plus de 20 semaines avant qu'elles ne rentrent en cycle de ponte puis au bout de 18 mois elles sont valorisées en poules au pot : un régal pour les anciens qui connaissent cela depuis longtemps, mais également un produit qui mérite d'être découvert par les plus jeunes.
- les lapins et les cailles sont tous nés sur mon exploitation. Ils sont tous manipulés au quotidien, ce qui reste un plaisir pour moi évidemment, mais également une habitude qui "zénifie" les animaux. Ils ne sursautent pas et ne partent pas se cacher lorsqu'une porte claque ou qu'une personne méconnue vient leur rendre visite.
Pour améliorer ma conduite d'élevage, limiter le stress de mes animaux, le rendu final des produits vendus, j'ai choisi il y a quelques mois, de ne plus abattre mes volailles chez un prestataire. J'ai créé une tuerie à la ferme.
Tous mes produits sont vendus en 100 % en vente directe. Désormais, en plus, toutes mes productions sont abattues à la ferme : cela garantit à mes clients la maîtrise totale de mon produit : de mon exploitation à leur assiette.