Diplômée Ingénieur Agronome
Création juridique de mon "exploitation agricole"
Dépôt de mon dossier de demande d'Aide Jeune Agriculteur (en cours…)
Depuis ma naissance, j'habite dans la ferme familiale, à Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence, achetée dans les années 1900 par mon arrière-arrière-grand-père. Quand j'étais petite, mes grands-parents élevaient des chèvres pour le lait en étant autonomes en céréales, pâturages et fourrages. Ils ont eu leur première certification "agriculture biologique" en 1980. J'ai toujours voulu faire le métier de "paysanne".
J'ai donc organisé mes études pour m'installer un jour et comme j'étais assez forte à l'école, j'ai fait un bac S, puis un DUT et enfin une école d'ingénieur agronome à Montpellier tournée sur les productions méditerranéennes durables. Jusqu'en 2013, j'avais dans l'idée de mettre des chèvres, comme mes grands-parents, pour pouvoir valoriser la végétation de nos landes, mais suite à un problème de santé, j'ai découvert que les produits laitiers me rendaient malade et je trouvais incohérent de produire du fromage que je ne pourrais pas manger. J'ai donc dû modifier mes projets tout en gardant comme objectif de mettre en place un système agricole "équilibré" et "autonome".
J'ai réfléchi à des productions qui me permettent de vivre de ma passion pour le travail avec la nature et les animaux tout en étant adaptées aux conditions de la ferme familiale :
- températures négatives en hiver
- températures supérieures à 35 °C en été
- manque d'eau sur la période estivale, sans possibilité d'irriguer
- sols peu profonds, etc.
Tous les produits issus de ma ferme sont certifiés agriculture biologique, vendus par mes soins en direct aux consommateurs, et ce, à moins de 40 km.
- Production autonome
- Production équilibrée
- Production certifiée AB
En mars 2017, je me suis donc lancée avec pour projet de :
- continuer à entretenir les oliviers bicentenaires de mon grand-père
- valoriser les fruits sauvages qui poussent sur nos terres à travers des confitures (amandes, mûres de ronce, figues, cornouilles, cynorhodons, griottes, prunes...)
- de faire sécher les plantes aromatiques sauvages de nos landes
- de continuer à cultiver les champs avec une rotation légumineuses fourragères/céréales. Les légumineuses permettent de limiter la prolifération des adventices et enrichissent le sol en azote (sans apport d'engrais chimique de synthèse !). Elles permettent ainsi de "nourrir" les céréales.
- de mettre les céréales à germer pour nourrir les poules.
Les poules font des œufs qui m'assurent un revenu quotidien et me nourrissent. Leurs déjections fertilisent également les terres.
Je valorise ce qui pousse naturellement sur mes terres de manière 100 % bio et logique.